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NEWSLETTER DU MOIS DE SEPTEMBRE

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C'EST LA RENTRÉE AU FOYER !

Les marins aiment et connaissent notre patrimoine historique

Nombreux sont les jeunes marins du BELMOIRA, du BERNIS, du LAKE SAINT CLARE, du AGIA DOXA, dont il est parfois difficile de déterminer leur âge avec certitude, qui viennent pour la première fois en FRANCE. Une première escale à Montoire ou la palisse (la rochelle) et dont ROUEN constitue, pour la plupart du temps une avant dernière station, avant le retour chez eux par avion loin de l’Europe …Que ne fut pas ma stupéfaction et mon étonnement devant leur intérêt pour l’histoire et leur questionnement au sujet de jeanne d’arc : que peut représenter une héroïne nationale de la fin du moyen âge occidental pour des populations d’une tradition et d’une culture toute autre ?).

 L’officier en second du DISCOVERER me dit qu’il aime beaucoup ROUEN pour son architecture. Je lui recommande d’aller visiter la cathédrale, fleuron du patrimoine gothique, et, si l’en a la possibilité de rentrer à l’intérieur afin d’admirer la hauteur et la technicité parfaite des voutes ainsi que les vitraux du XIIème siècle du chœur.

Une autre remarque m’a également interloqué car elle est revenue à plusieurs reprise lors de nos discussions : les marins me demandent si la ville est » safety », c’est à dire sécure… il semblerait que certaines escales dont je tairais la position géographique soient dangereuses et déconseillées. Je reviendrais dans la prochaine newsletter sur cette notion d’ordre etatique.

LA MINUTE NICO-PHILO

Faut-il hiérarchiser les arts ? 

Question « Faut-il hiérarchiser les arts ? »

Si la question du beau a beaucoup interrogé les philosophes depuis l’antiquité (que l’on se rappelle des 7 muses inspiratrices de tous les arts), les philosophes grecs, Socrate, Platon, Aristote et leur école font consister la beauté dans la symétrie des parties et la grandeur des objets ; ils n’envisagent presque pas l’aspect subjectif du beau : c’est-à-dire que ce qui est beau doit entrainer l’adhésion de tous ,c’est là son universalisme (« du beau on ne discute pas » dirait Kant ).Rendre le jugement gout comme quelque chose de relatif à chacun annihile toute réalité de l’idée qui doit s’imposer de façon unanime .On ne peut que reconnaître le génie de Mona Lisa, de l’ouverture de la flute enchantée de Mozart .Sans entrer dans les considérations de savoir si le beau naturel (la beauté d’un insecte, d’une tempête, ou même d’un poulpe) est supérieur au beau artificiel (celui de l’art pariétal de la grotte Chauvet ou le statuaire des caryatides du Parthénon), proposons une définition commune :

» Est belle la caractéristique d’une chose qui au travers d’une expérience sensorielle (la perception par l’entremise des 5 sens qui offrent chacun une modalité différente) ou intellectuelle procure une sensation de plaisir ou un sentiment de satisfaction. » 

Les Sept Arts Libéraux, vers 1460, Giovanni di ser Giovanni, Lo Scheggia (Barcelona, Museu Nacional d’Art de Catalunya). Ce panneau, réalisé par le peintre Lo Scheggia, frère de Masaccio, est une représentation allégorique des sept arts, et à ses pieds les hommes sages.

Par ailleurs certains philosophes, les allemands principalement, prétendent classer les arts selon leur valeur : Hegel dans l’Esthétique (1830), place la poésie, art romantique par excellence, au sommet de la hiérarchie. Schopenhauer, dans le monde comme volonté et représentation, (1819) et dont Nietzsche dans la naissance de la tragédie (1872) suivra la voie, préfèrent la musique.

Toujours est il que l’artiste est un visionnaire qui dévoile une réalité qui échappait au plus grand nombre, dont la technique ou la virtuosité ne sont que des moyens qui n’ont d’autre finalité que de susciter l’enthousiasme et l’admiration contemplative….

« Qu’est-ce que l’artiste ? C’est un homme qui voit mieux que les autres, car il regarde la réalité nue et sans voiles. Voir avec des yeux de peintre, c’est voir mieux que le commun des mortels. » Bergson.