Les éditions Densité présentent la sortie de l’ouvrage « Joy Division-Closer », de Palem Candillier, alias L’Ambulancier, auteur et musicien parisien. Le livre, dont Palem propose une présentation vivante et musicale, s’inscrit dans la collection Discogonie, (principe = « un livre consacré à un album »).
Au moment d’enregistrer Closer, la petite bande punk provinciale qui harcelait les pubs locaux en quête d’une date de concert est devenue Joy Division, une unité de musiciens professionnels, signés par le label Factory, qui respecte leur liberté artistique et leur fournit de bonnes conditions de création. Leur présence scénique a gagné en qualité et en puissance. Une tournée aux Etats-Unis se profile pour le printemps suivant la sortie de ce 2e album. Mais Closer naît du déséquilibre entre un groupe indépendant qui a réussi et un chanteur, Ian Curtis, qui glisse dans ses propres ténèbres jusqu’à l’irréparable. Joy Division ressemble alors à « des immeubles neufs qui s’effondrent », pour reprendre le nom d’une formation allemande de musique industrielle qui émerge à l’époque (Einstürzende Neubauten). C’est une promesse juvénile qui court vers une tragédie trop courante dans la mythologie rock. Cet album accuse, c’est vrai, une tendance au spleen contemplatif et aux tempi les moins punk (« The Eternal », « Decades ») pendant que la mort plane sur ses moments les plus dansants (« A Means To And End », « Heart and Soul ») et que certains titres et thèmes sonnent comme des auto-diagnostics fatalistes (« Isolation », « Twenty Four Hours »).
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